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Une fois qu’on est un cornichon, on ne redevient jamais un concombre!

Dans le premier blog, je vous ai partagé mon histoire et j’ai brièvement expliqué ce qu’était la dépendance alimentaire, cet esclavage causé par des modifications du cerveau qui nous font perdre notre capacité à choisir d’arrêter de manger certains aliments.

Alors qu’est-ce qui cloche dans un cerveau dépendant? Rien, justement.  Les dépendants ont un cerveau très performant pour la survie.  Il y a 10 000 ans, nous aurions été les mieux équipés pour nous souvenir où trouver les baies, été les plus motivés à rechercher ces aliments sucrés et nous en gaver pour faire des réserves pour la prochaine famine ou pour l’hiver.  Le problème est que la précarité alimentaire ne fait plus partie de notre environnement dans la très grande majorité des cas. Que nous soyons fortunés ou non, la malbouffe et les aliments transformés sont partout. 

Notre centre de récompense, le cerveau reptilien que nous partageons avec tous les mammifères, est aussi en charge de nos choix quand nous allons à l’épicerie du coin ou pire, au dépanneur ouvert 24h!  En plus, il est berné par l’industrialisation de la nourriture rendue hyper savoureuse par les compagnies multimilliardaires qui étudient précisément ce qui trompera notre centre de récompense et nous rendra incapable d’arrêter de manger. Et comme nous y sommes exposés très jeune, (depuis la petite enfance, dans le biberon de lait maternisé ultra sucré et transformé et même dans l’utérus de notre mère) notre cerveau s‘adapte pour se protéger.  Cette reconfiguration du cerveau survient parce que notre corps doit à tout prix maintenir un équilibre dans tous ses systèmes pour fonctionner. Voyant la fréquence et l’intensité des stimulations de plaisir causées par le sucre qui font sécréter de la dopamine, il diminue le nombre et la sensibilité des récepteurs à cette hormone de plaisir dans notre centre de récompense à chaque exposition à des aliments sucrés, féculents (des molécules de sucre qui se tiennent la main) ou aliments transformés.  Ainsi, nous avons besoin de plus en plus de ces aliments pour nous sentir satisfait.  Le cercle vicieux de la dépendance est alors installé et ne fera que s’aggraver si on ne le stoppe pas.

Le dépendant à la nourriture cherche à modifier comment il se sent comme n’importe quelle personne qui vit des compulsions ou une dépendance, en consommant sa drogue de choix. C’est plus subtil et insidieux parce que la nourriture sucrée et la ‘’junk’’sont normalisés et qu’on ne peut pas arrêter de manger comme on peut arrêter de boire de l’alcool ou de consommer des drogues, mais c’est la même maladie dans le cerveau.  Je mange comme d’autres boivent disions-nous!! Toutes les émotions suscitent ce réflexe d’apaisement : le stress, l’ennui, la recherche de réconfort, de répit, de stimulation… Tout le monde aime manger parce que c’est bon, parfois on exagère un peu pour célébrer ou se consoler.  Mais ce qui distingue le dépendant du mangeur normal, c’est que le cerveau rationnel n’a plus son mot à dire, est hijacké, et on perd le contrôle.

Si on explique le cerveau en simplifiant, on peut dire qu’il est composé de trois structures l’une par-dessus l’autre.  Tout en bas, le cerveau reptilien (tronc cérébral et cervelet) est responsable de nous maintenir en vie : respiration, rythme cardiaque, alimentation.  C’est aussi là que prend forme la réaction de fuite ou combat (fight or flight) quand on a peur.  C’est la partie la plus ancienne, développée il y a 500 millions d’années chez les premiers animaux. Ces structures-là ne sont pas bien différentes chez l’humain, il s’est plutôt ajouté de nouvelles structures par-dessus, plus sophistiquées. La deuxième partie au-dessus est le système limbique, ou cerveau émotionnel, qui inclus le centre de récompense, que nous partageons avec tous les mammifères et est apparu il y a environ 60 millions d’années.  Ce cerveau est le centre des émotions, de la mémoire et de la motivation, du plaisir/déplaisir, des réussites/échecs… Il est en charge de nous motiver à agir pour survivre : manger, s’accoupler, se réunir pour se protéger… Il comprend l’hippocampe, l’amygdale et l’hypothalamus (principalement). Et enfin, tout en haut, le petit dernier est le néocortex. Celui-ci inclus le cortex préfrontal, particulièrement développé chez l’être humain, apparu il y a moins de 5 millions d’années, qui nous permet de planifier, rationnaliser, faire preuve de jugement…

C’est important de comprendre que le cheminement de toutes les informations dans notre cerveau suit le développement pris par l’évolution : l’information passe d’abord par le cerveau primitif avant d’être traitée par le cerveau limbique qui lui-même va communiquer avec le néocortex.  À quelques exceptions près toutefois, une réaction forte va inhiber le fonctionnement du néocortex. La raison n’a plus sa place et le cerveau limbique (émotionnel) prend les commandes avec le cerveau reptilien qui répond alors par une réaction de fuite ou de combat. Voilà pourquoi lorsqu’on subit un choc émotionnel ou un stress intense, notre capacité d’analyse habituelle est mise de côté : chaque information est traitée comme un danger potentiel et nous sommes davantage susceptibles d’agir de façon impulsive et irréfléchie. C’est ce qui arrive quand notre cerveau est hijacké par une compulsion à manger… il réagit comme si notre vie dépendait de ce morceau de gâteau devant nous… ou tout le gâteau! Dans toute dépendance, le système limbique prend les commandes et nous empêche d’utiliser notre centre de contrôle dans le cortex préfrontal.  C’est un mécanisme de survie.  Vous allez être rejeté par le clan? Mode survie, je me conforme.  Vous allez manquer de nourriture? Mode survie, je me mets à la recherche de nourriture et en consomme autant que possible.  Et c’est grâce au plaisir que nous espérons que nous sommes motivés à passer à l’action.  Ça semble enfantin, ‘’je peux résister au plaisir par la force de ma volonté’’ me direz-vous?…. Eh bien non, sinon nous serions depuis longtemps disparu comme espèce. Et c’est là qu’on comprend que ça n’a rien à voir avec la volonté!

 Il y a une restructuration réelle qui s’opère dans le cerveau et qu’on peut voir sur les résonnances magnétiques fonctionnelles.  Le cerveau de gens obèses étudiés a la même perte majeure d’activité dans leur centre de récompense que les cocaïnomanes ou héroïnomanes.  Ils ont tellement surstimulé cette région du cerveau en l’exposant à des aliments artificiellement ultra savoureux qu’ils ont perdu leur capacité à réagir à ces stimulations de plaisir et sont donc constamment à la recherche de leur prochain ‘’fix’’, leur dose, pour combler le vide si intense qui les habitent et se sentir normaux, pas highs, juste normaux.  Parce que vous en conviendrez, on cherche le plaisir ultime, l’apaisement dans ce gâteau ou ce sac de chips, mais le plaisir ne dure pas et on y trouve pas ce qu’on pensait y trouver.  Malheureusement, il n’y a pas de possibilité de revenir à l’état de base.  Le cerveau ne peut pas être remis à neuf.  Par contre, il y a moyen d’apprendre à vivre avec cette reconfiguration, apaiser le centre de récompense pour ne plus sentir l’état de manque, les symptômes dépressifs, les hauts et les bas extrêmes et pouvoir ressentir une joie durable plutôt que des highs courts suivis de down profonds…

Il n’y a pas de solution miracle ou instantanée, de pilule, de chirurgie qui corrigera votre cerveau.  Une fois que la transformation s’est opérée, on ne peut pas revenir à la configuration par défaut malheureusement.  Une fois qu’on est un cornichon, on ne peut plus jamais redevenir un concombre! Mais un programme de rétablissement global incluant un plan alimentaire qui élimine les aliments qui surstimulent votre centre de récompense pour lui permettre de s’apaiser (que vous trouverez et choisirez avec du soutien et qui sera unique à vous), vous permettra d’atteindre un état de liberté mentale et d’enfin vivre pleinement en devenant la meilleure version de vous-même.

Plusieurs possibilités sont offertes pour vous soutenir dans votre cheminement vers cette liberté!

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