Qui sommes-nous ?
Liberté Alimentaire a été fondé en mai 2023 par Dre Nathaël Leduc Arbour, médecin de famille formée en dépendance alimentaire. Il s’agit d’un programme de traitement des problèmes de compulsion alimentaire, de surpoids et d’hyperphagie prenant un angle complètement différent : celui de la dépendance. Des experts en obésité, en troubles alimentaires, en maladies métaboliques; des médecins, des chercheurs et des psychologues explorent depuis des décennies l’origine de l’impuissance que vivent tant de personnes face à leur relation avec la nourriture, en particulier le sucre et les aliments transformés. Enfin, la science explose pour démontrer que le cerveau, plus précisément le centre de récompense, est reconfiguré de la même façon chez les gens qui perdent le contrôle avec la nourriture qu’avec d’autres substances psychoactives comme la cocaïne ou l’héroïne.
Ainsi, les traitements traditionnels de restriction calorique pour les problèmes de poids, de modération, d’alimentation intuitive pour les troubles alimentaires, pourraient, pour certaines personnes, ne pas du tout être le bon traitement. On estime qu’entre 15 et 30% des gens auraient une dépendance alimentaire. Tout le monde conçoit qu’on n’aide pas un alcoolique en lui proposant de modérer sa consommation d’alcool. On comprend facilement qu’un verre est trop et 100, pas assez. On imagine que sa maladie lui rend le choix impossible. Pourtant, on continue à blâmer l’obèse de ne pas avoir assez de volonté, on lui dit qu’il devrait simplement manger un peu moins et bouger un peu plus, ‘’ce n’est pas compliqué!’’ Comment se fait-il alors que 65% de la population ait un surpoids ou une obésité? Tous des paresseux? Comment se fait-il que ce taux augmente à travers le monde exponentiellement. Tant de gens auraient perdu leur volonté en chemin? Eh bien la science nous confirme que beaucoup de gens mangent comme d’autre boivent de l’alcool ou fument un joint, par pulsion, pour apaiser la tension du manque, pour l’illusion du réconfort.
Le problème est que le sucre et les aliments transformés activent la dopamine dans notre centre de récompense de façon anormale. Ces aliments n’étaient pas disponibles il y a 50 ans. Notre environnement alimentaire a complètement changé durant cette période ainsi que ce qu’on nous suggère de manger : moins de viande et de gras et plus de produits céréaliers. Est-ce vraiment la solution? Pourquoi alors n’avons-nous jamais été aussi gros, malades et déprimés? De plus, les géants de l’alimentation investissent des milliards pour étudier la combinaison parfaite de goûts pour créer un feu d’artifice dans notre cerveau. Les aliments ainsi créés sont addictifs. C’est prouvé. De plus, on y est exposés très tôt, très souvent et partout, à peu de coûts. Ainsi, notre centre de récompense est constamment surstimulé et notre cerveau, pour se protéger de ce déséquilibre, diminue la sensibilité de nos récepteurs de dopamine. Ainsi, on a besoin de plus en plus de nos aliments-drogue pour obtenir le même effet. Et éventuellement, on perd le choix, on devient esclave de la bouffe pour régler nos problèmes, vivres nos émotions, célébrer, se donner un break… C’est une maladie du cerveau qui nous enlève notre capacité de choix. Notre cortex préfrontal, le commandant rationnel de notre cerveau, n’a plus son mot à dire quand le centre de récompense nous dit que nous devons agir pour notre survie.
La dépendance alimentaire est réelle. C’est une maladie primaire, chronique, progressive, interchangeable et fatale (pour en savoir plus, téléchargez le livre numérique ‘’Se sortir la tête de la bouffe et la bouffe de la tête’’). Le traitement proposé par Liberté alimentaire est donc basé, comme tout traitement de dépendance, sur l’élimination de nos aliments-drogues puis la mise en place d’outils et d’habiletés pour apprendre à vivre sans, tout ça au sein d’une communauté de gens comme nous qui veulent aussi se libérer de l’esclavage. Cela semble bien austère et même douloureux? Pourtant, quand on sort du cycle de la compulsion en mettant en place un plan alimentaire qui élimine les cravings, on retrouve enfin la paix entre nos deux oreilles et on a ainsi la possibilité de vivre une vie infiniment plus riche. On mange en noir et blanc pour vivre en couleur!
Le programme est basé sur L’ABCD : Liberté=Abstinence, Bases de soin, Connexion et Durabilité. On doit d’abord trouver un plan alimentaire, propre à chacun, qui nous sort des cravings. En quelques jours à semaines, on se sent déjà apaisés. C’est alors le temps de mettre en place des routines de soin pour réapprendre à vivre pleinement sans retourner à notre compulsion : sommeil adéquat, gestions des émotions, apaisement du système nerveux, mouvement… Tout cela ne peut se faire qu’en étant en connexion intime et fréquente avec d’autres personnes qui ont souffert comme nous, en qui on se reconnait et qui nous soutiennent, en plus de professionnels qualifiés. Enfin, on apprend comment protéger nos acquis pour éviter les rechutes. C’est un chemin de rétablissement qui permet de vivre en paix et en santé, tant physique que mentale. La maladie ne se guérit pas mais on peut la mettre en rémission et enfin vivre plutôt que survivre.
Le base de la pyramide du traitement est la communauté bienveillance : le soutien de groupe et l’apprentissage des habiletés nécessaires pour vivre sans notre drogue. C’est le traitement au long cours pour la maladie chronique. Se greffe ensuite les consultations médicales individuelles ponctuelles avec Dre Nathaël Leduc Arbour disponibles pour les gens qui ont des problèmes de santé nécessitant un suivi particulier ou l’ajustement de médication. Dre Leduc Arbour ne prend aucun patient en charge en tant que médecin de famille.
- “La dépendance alimentaire est une maladie du cerveau.”
- “Ce n’est pas de votre faute, ce n’est pas une question de volonté.”
- “Il existe un traitement pour cette maladie chronique.”
- “La dépendance alimentaire c’est quand vous perdez le contrôle sur ce que vous mangez et vous dites ‘Au secours, la bouffe me contrôle!'”
- “Vous n’êtes pas coupable d’avoir cette maladie mais vous êtes seul.e à pouvoir décider de prendre en charge votre rétablissement.”
- “Il est pratiquement impossible de s’en sortir seul, il faut s’entourer de personnes qui comprennent.”