L’été a passé si vite et déjà, c’est le retour à l’école, les nuits et matins sont froids et la routine reprend! J’en profite pour vous donner des nouvelles de Liberté Alimentaire. Le groupe de soutien de la communauté bienveillante accueille régulièrement de nouveaux membres et ce qui s’y vit est exceptionnel: on y a crée un espace sécuritaire et, comme son nom l’indique, bienveillant. C’est un refuge pour se retrouver entre gens qui veulent s’engager pour vivre libres et heureux. Comme je vous l’ai déjà dit, la dépendance alimentaire n’est pas un problème d’alimentation. C’est un problème de cerveau. Ainsi, dans les groupes, on parle bien sûr de bouffe à l’occasion pour comprendre comment en sortir mais globalement, on parle de la vie sans notre drogue de choix, la bouffe.
Quand on a une dépendance, on est convaincus que si on cesse de consommer nos aliments préférés, on se sentira privés, différents, à part et même que la vie ne vaudra plus la peine d’être vécue. Dans notre société malade où la surconsommation, la vitesse et la performance sont reines, cesser de manger des aliments transformés, du sucre et de la farine et de boire de l’alcool semble absolument impossible voire dangereux! On a peur de se transformer en extra-terrestres. Combien de fois j’entends : ‘’mais je ne peux
pas arrêter de manger du sucre et de la farine pour toujours!!!’’
D’abord, pour toujours n’existe pas. On vit toujours juste aujourd’hui. Faut pas être Bouddha pour savoir ça!!! M’inquiéter pour Noël dans 3 mois où je serai privée de la tarte au sucre de matante Guylaine, mon anniversaire dans 7 mois où je pourrai même pas manger du gâteau, le mariage de mes enfants encore mineurs où je ne pourrai même pas trinquer au champagne sont toutes des stratégies de la bête (notre cerveau dépendant) pour nous convaincre que c’est impossible, qu’on ne survivra pas sans sucre, farine, alcool… Choisir de plonger dans une démarche de rétablissement d’une maladie comme la dépendance, c’est choisir de faire les meilleurs choix pour être en paix avec soi, aujourd’hui. Ça sonne cliché de dire ‘’je vis un jour à la fois’’ mais la vie c’est ça. Le bon choix aujourd’hui n’est pas nécessairement celui de demain. Aujourd’hui c’est ce qui m’apporte paix et bien-être et je peux le faire.
Deuxièmement, la privation est une illusion. Le plaisir ou réconfort qu’on espère quand on succombe à une irrésistible envie de manger un aliment qu’on sait mauvais pour nous ne fait que soulager le manque de la dernière consommation. C’est comme porter des souliers trop petits seulement pour le bien-être que procure le fait de les enlever à la fin de la
journée. Si on cesse de les porter, on a ce bien-être là tout le temps. C’est cet été normal de contentement qu’on a perdu et qu’on cherche Il n’y a pas de plaisir dans la consommation de malbouffe. Il n’y a qu’un soulagement du manque causé par la consommation précédente. Le plaisir est une illusion entretenue par le lavage de cerveau qu’on nous impose depuis notre naissance. Il n’y a donc pas de privation dans le fait de choisir de ne plus en manger. Le manque physique dure quelques jours mais le manque psychologique causé par des décennies de lavage de cerveau prend beaucoup plus de temps, de soin et de connexion pour être démystifié.
Cette courbe montre ce que je veux dire. Si la barre noire est notre état d’équilibre au niveau de notre bien être, on devrait, avec des stimulations normales de notre centre de récompense (manger des aliments non transformés, connecter avec des gens qu’on aime, marcher en nature…) vivre des petites vagues de plaisir et de malaise au quotidien. Tout ça est normal et sain pour nous inciter à reproduire les choses qui nous apportent du plaisir et sont indispensables à notre survie. Mais le problème c’est que les substances psychoactives surstimulent notre centre de récompense en lui faisant sécréter trop de dopamine et à la longue, notre corps s’adapte en diminuant la sensibilité de nos récepteurs à ce neurotransmetteur motivant et agréable pour revenir à un état d’équilibre. Tout dans notre corps dépend d’un état d’équilibre précisément bien ajusté. C’est vital à notre survie. Le sucre et les aliments transformés sont clairement démontrés comme étant des substances psychoactives qui produisent un feu d’artifice dans notre centre de récompense. Regardez la vidéo populaire du bébé qui goûte pour la première fois à de la crème glacée. On en rit mais c’est à pleurer. Son petit cerveau est détraqué par cette surstimulation à un âge où il est hyper vulnérable et modulable. Impossible avec ce genre de stimulation de se fier à son instinct pour savoir quand s’arrêter ou de résister. Je ne crois pas que nous puissions nous fier à nos signaux et nos instincts quand il s’agit de substances aussi transformées que le sucre. C’est une drogue dure. Sinon pourquoi 80% des nord-américains souffriraient de surpoids? On a tous perdu notre instinct?
Bref, la courbe démontre qu’avec une exposition répétée (et précoce pour ce qui est du
sucre ce qui aggrave l’impact), on a une normale de plus en plus abaissée. On ne
consomme plus pour avoir du plaisir, on consomme pour se rapprocher d’une normale qui est de plus en plus anormale. Mais on est convaincus qu’on y trouve du plaisir!!! Pourtant on ne fait que se soulage très temporairement du malaise de plus en profond causé par notre consommation. C’est là qu’on comprend que ce n’est pas un problème de volonté ni de faire des bons choix avec modération. On a une maladie du cerveau et pour la mettre en rémission, on doit cesser de consommer nos aliments-drogue. Et je vous le promets, on retrouve un état de bien-être normal où on peut ressentir le contentement, la joie simple d’être en vie en se levant le matin. La fatigue, la morosité ou carrément la déprime permanente, les montagnes russes émotives font place à une sérénité et une clarté mentale qui sont incroyables.
Mais malheureusement, l’information n’est pas la transformation. On peut tout comprendre et ne rien être capable de changer. Le dépendant en déni est coincé dans une double peur. D’un côté, la peur d’échouer s’il fait une énième tentative pour prendre sa santé en main et échoue encore, avec la honte, la perte d’estime de soi et le surpoids qui
viennent avec ses échecs répétés. Et de l’autre côté, la peur de réussir et de devoir vivre toute sa vie en état de privation, n’ayant plus accès à ces douceurs pour diminuer les douleurs de la vie, se réconforter, se donner un break, se consoler, célébrer pour vrai!!! Il deviendra un être plate, déconnecté, différent, voué à une vie stérile, terne et rigide.
Eh bien laissez-moi vous dire que tout ça repose sur la conviction profonde qui nous a été martelée dans le cerveau que la bouffe, l’alcool, l’excès est indispensable pour être heureux et pour traverser la vie indemne. Mais dites-moi, êtes vous vraiment heureux dans ces excès, cet esclavage, cette perte de votre santé malgré tout ce que vous savez, cette constante bataille mentale entre la bête qui veut votre mort et votre sagesse qui veut votre libération?
Nous subissons tous un incroyable lavage de cerveau par rapport à la malbouffe. Des milliards de dollars sont investis annuellement par les géants alimentaires pour nous faire croire que leurs produits sont bons pour nous, indispensables à notre bonheur. Les annoncent visent de plus en plus les tout-petits pour les rendre accros le plus tôt possible. Ça a été prouvé, ces géants utilisent les mêmes méthodes frauduleuses que les compagnies de tabac ont utilisé avant eux pour éviter que les données scientifiques soient publiées concernant le tort horrible que le sucre (et non le gras) afait à notre santé. Des chercheurs et journalistes comme Nina Teilchoz (Si vous êtes curieux regardez une capsule vidéo YouTube d’elle en anglais ou consultez son livre traduit ”Mangez gras, la grosse surprise”) et Gary Taubes (”Good calories, Bad Calories”) et plein d’autres ont écrit sur toutes les manigances pour influencer l’information donnée à la population. C’est machiavélique. Et c’est extrêmement rentable pour beaucoup de monde tout ça : on est de plus en plus malades, de plus en plus jeunes. Les compagnies pharmaceutiques ont aussi intérêt à éviter que les gens prennent en main leur santé. Pensez à Ozempic, ce médicament conçu pour le diabète qui diminue la faim et fait perdre du poids. Il peut coûter jusqu’à 500$ par mois, à vie!!! Et on ne parle pas ici des conséquences de ces médicaments sur notre santé globale ou de celles des chirurgies bariatrique qui sont proposées de plus en plus jeunes, dès le début de l’adolescence. Je le dis encore : je
suis entièrement pour la fin de la stigmatisation de toutes les formes de corps. Tout le monde a droit à des soins bienveillants, équitables et respectueux. Mais je suis convaincue que personne n’aime être obèse par principe de liberté. On est obèse parce qu’on est dépendant. Et c’est comme ça qu’on est payants! Alors chut… ne le dites surtout pas.
Ce n’est pas pour rien que la dépendance alimentaire n’est pas reconnue comme une maladie à part entière. On aime mieux dire aux gens qu’ils manquent de volonté et qu’ils
peuvent manger de tout avec modération, se fier à leurs signaux de faim et de satiété et bouger plus. MERDE! Ça ne marche pas parce que ce n’est pas un problème de bouffe et de calories, c’est un problème de cerveau. On ne dirait pas à un héroïnomane de modérer sa consommation, juste un fix par semaine pour être dans la gang. C’est pareil pour un addict à la bouffe. Tant qu’on consomme les aliment qui font un feu d’artifice dans notre centre de récompense, on subira le down post consommation et on ne pourra pas résister à la pulsion douloureuse de consommer à nouveau pour se sentir normal. Il n’y a pas de plaisir, juste une pause de souffrance. Plus on gratte, plus ça pique!
Si vous vous sentez interpelés par ce que j’explique et que vous voulez en savoir plus, inscrivez-vous à un de nos webinaires gratuits d’une heure où j’explique la dépendance alimentaire et la solution que mon programme propose en cliquant ici.
De plus, je vous annonce que ma clinique médicale privée est maintenant ouverte pour les
consultations individuelles. Je peux donc vous voir en personne à mon bureau de Val-David ou par téléconsultation selon le besoin et ce que cela requière pour vous soutenir dans votre réflexion, évaluer votre situation médicale particulière et vous conseiller sur la meilleure approche pour entamer votre rétablissement. Consulter le site internet de ma clinique.