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L’ABCD pour sortir de l’esclavage

Bonjour,

Je vous bombarde de faits et de science depuis quelques semaines.  Je tenais à ce que vous puissiez lire que la dépendance alimentaire est réelle et que la science est forte pour le démontrer.  D’ailleurs, une liste de ressources (livres, études, sites internet…) est disponible dans l’espace membre de Liberté alimentaire si vous êtes intéressé à mieux comprendre ce qui appuie ce que je vous partage.  Mais n’oubliez pas que l’information n’est pas la transformation.  Comme addict, on a tendance à ‘’consommer’’ toute l’information qui nous tombe sous la main en pensant qu’enfin, ça pourrait être ce qui mettra fin à notre souffrance.  On a peur de manquer quelque chose. On achète tous les nouveaux livres, on embarque dans les programmes en ligne prometteurs de miracle, on écoute tous les podcasts. Mais l’analyse nous paralyse.  Ce n’est que l’action qui engendre le changement.  Alors aujourd’hui, je veux vous parler d’action justement.  Je veux vous présenter les solutions.  Une fois qu’on comprend qu’on est dépendant, on fait quoi pour s’en sortir?

Le traitement proposé par Liberté alimentaire s’articule autour de l’acronyme L’ABCD.

D’abord, pour permettre à notre cerveau de guérir, on doit cesser de consommer. C’est la seule façon pour nos récepteurs de dopamine de regagner leur sensibilité pour apaiser nos cravings et retrouver notre liberté de choix. C’est le A pour Abstinence. Mais comme en médecine ou ce qu’on enseigne dans tout cours de premiers soins, dans l’ABC de la réanimation cardio-reapiratoire, il est inutile de tenter de faire un massage cardiaque alors que le A (airway ou voies respiratoires) est bloqué. On doit faire A avant B et C. Alors, avant tout, on doit sortir de la bouffe. Après quelques jours à quelques semaines, nos symptômes de sevrage s’apaisent et on retrouve un peu de paix. C’est là que le fun commence! Jusque là, rien de nouveau par rapport à n’importe quelle diète faible en glucide ou en aliments transformés et sucre que vous avez déjà essayé et qui vous a permis de vous sentir tellement mieux, sans cravings. Vous vous êtes dit ”ça y est, je l’ai trouvé”! Vos obsessions avaient disparu, vous pensiez plus clairement, votre énergie et votre humeur étaient plus stable. Le bonheur.

Le problème arrive après quelques semaines, quelques mois, lorsqu’un changement, un stress, des émotions fortes (heureuses ou malheureuses) surviennent. Quand la vie devient la vie quoi! C’est là que vous faites une exception, vous vous donnez un congé pour le mariage d’une amie, une fin de semaine d’amoureux, un voyage. Vous vous dites (plutôt la bête vous dit): ”c’est bon, je suis correct, je peux faire des exceptions, ça va tellement bien, je n’aurai qu’à reprendre après”. Vous prenez un verre de vin, un petit morceau de gâteau, ”après tout, ce n’est votre anniversaire qu’une fois par année!” Et là, les exceptions deviennent plus fréquentes. Vous vous remettez à penser sans arrêt à la bouffe, à débattre constamment dans votre tête. Et lentement, le combat devient trop difficile et après quelques semaines, vous réalisez que vous êtes revenu exactement au point de départ, êtes en bonne voie pour reprendre tout le poids perdu et surtout, n’êtes plus en paix. Mais pire, comme deux participantes ont partagé durant le webinaire ”Se sortir la tête de la bouffe et la bouffe de la tête”, ça devient pire que pire! Après avoir goûté à cette liberté, vous n’arrivez plus à y revenir. Vous tentez pourtant la même solution, y mettez beaucoup d’énergie et de volonté. Rien n’y fait. La paix ne revient pas. C’est exactement ce que je dis quand je parle d’une maladie progressive. Elle prend des forces tant qu’on ne l’arrête pas. Et elle apprend de chacune de nos tentatives avortées. La bête est intuable!

C’est pour ça que je dis que la dépendance alimentaire est 10% à propos de la bouffe. La bouffe, ou toute autre substance ou comportement addictif que vous pouvez avoir, n’est que secondaire. Et tant qu’on est dans la bouffe, ça occupe 90% de notre espace mental. Mais ce n’est que 10% du problème. Il faut ensuite réapprendre à vivre sans notre drogue! C’est là que B, C et D arrivent. Mais impossible de travailler sur B, C et D sans être sorti de la bouffe, notre A. Dans les Alcooliques Anonymes on appelle ”dry drunk” (saoul sec) la personne qui a cessé de boire mais n’a rien mis en place pour apprendre à vivre sans. On dit que sa rechute est inévitable.

Dans B, pour Bases de soin, on met donc en place les actions de base pour poursuivre la guérison du cerveau et du corps et pour protéger notre abstinence et commencer notre cheminement de rétablissement. N’oubliez pas, la dépendance est une maladie primaire, chronique, progressive et fatale. Et j’ajouterais interchangeable. Parce que si vous n’êtes pas vigilant, vous développerez d’autres compulsions qui entretiendront votre centre de récompense malade et vous voleront votre liberté. C’est extrêmement fréquent de voir des gens en rétablissement de dépendance alimentaire développer une compulsion aux achats en ligne, aux réseaux sociaux. On voit des gens qui arrêtent de fumer et prennent 50 livres. 10% des gens qui ont subi une chirurgie bariatrique ont un trouble d’usage de l’alcool un an plus tard. La bête est sournoise et trouvera d’autre chose pour combler le vide. Comme le dit David Wolfe de Sugar X Global, un programme de rétablissement américain, la dépendance c’est de vouloir changer comment on se sent, et si x n’est plus disponible, on prendra y ou z…

Alors dans B, on met en place des actions pour prendre un soin exquis de soi. Tant que votre rétablissement ne sera pas la chose la plus importante pour vous, ça ne marchera pas. La bête adore nous dire qu’on a pas le temps, qu’on a trop de responsabilités, que les autres passent avant, qu’on ne peut tout simplement pas se prioriser. Ça fait partie de la maladie. Alors c’est là que je vous dis ”pour être différent, vous devez faire différemment”. On aura jamais de résultats différents si on est pas prêt à essayer quelque chose de nouveau. Et le déni (la bête), nous convainc que c’est impossible. Sans la force du groupe qui vous permet de constater que d’autres le font et que vous voulez ce qu’ils ont, vous n’arriverez jamais à sortir de ce déni. Ça c’est le C!! Il faut se reconnaître dans d’autres personnes qui vivent aussi avec une dépendance et les voir se transformer pour y croire. Et, malheureusement, il faut souffrir assez, depuis assez longtemps, pour trouver la force en soi d’enfin oser essayer ce qu’on nous propose. Dans B, vous devrez donc choisir de suivre une structure extérieure d’abord, puis éventuellement la mettre à votre sauce, vous l’approprier. Au début, vous devrez mettre en place des actions qui ne vous sembleront peut-être pas naturelles. Votre bête criera ”ben voyons, c’est pas notre genre de… dormir tôt, je suis un oiseau de nuit… de méditer, j’ai toujours haï ça… de connecter tous les jours avec d’autres addicts dans des rencontres, j’ai toujours détesté partager en groupe…” Et vous le ferez quand même! Vous ferez semblant pour quelque temps. Puis ces actions porteront fruit, vous vous sentirez mieux. Vous aurez plus accès à votre centre, calme et sage. Et les actions deviendront des routines, de plus en plus faciles et porteuses de paix. Et un jour, elles deviendront des rituels de soin dont vous ne pourrez plus et ne voudrez plus vous passer. Les Bases de soin à mettre en place sont donc: le sommeil, le mouvement, le plaisir, les outils de régulation du système nerveux et l’apprentissage d’aptitudes émotionnelles et relationnelles saines.

Pour le C, pour connexion, comme on en a un peu parlé, il s’agit de connecter avec d’autres dépendants quotidiennement, du moins initialement. Oh, je vous entend penser là ”ben voyons, voir que j’ai le temps dans ma vie de fou pour connecter tous les jours”. Ce qu’on nourrit, grandit! Comme le dit si bien Joan Ifland, auteure de Processed Food Addiction, c’est en étant entourés de gens qui vivent la même chose que nous et sont engagés dans un processus de rétablissement qu’on trouve une nouvelle référence de normalité. Au lieu de s’identifier seulement à notre culture de consommation, de plaisir immédiat, au lieu que notre ”normale” soit l’environnement alimentaire malsain et addictif dans le quel on évolue, notre nouvelle référence devient les gens de notre communauté qui nous rappellent que de manger toute la journée n’est pas normal, que le sucre et les aliments ultra-transformés sont poisons, que les routines de soin sont indispensables pour vivre en paix. On s’identifie à ces personnes et on renforce notre conviction que c’est comme ça qu’on veut vire. Ça devient notre normale et nous permet de tolérer les commentaires des autres qui nous incitent à prendre juste une petite bouchée. On développe des liens avec des gens qui nous ressemblent dans les groupes de soutien, on devient copains d’engagement pour être capable de partager facilement et quotidiennement ce qu’on vit, d’obtenir du soutien quand on traverse une difficulté, une envie de consommer, un doute sur pourquoi on fait tout ça. Et ainsi, en groupe, on devient tellement plus forts!

Enfin, le D de mon programme est Durabilité. C’est là que le miracle s’opère et qu’on cesse de retomber dans la bouffe. Il s’agit de mettre en place et de constamment mettre à niveau un plan de protection de notre rétablissement pour vivre réellement en rémission de notre maladie, un jour à la fois, pour la vie! On apprend, on adapte, on se trompe, on se reprend et ainsi, on évite les rechutes. Comme Terrence Gorski le dit, fondateur du Centre CENAPS (Model of Recovery and Relapse Prevention) et auteur du magnifique livre Staying Sober, ”arrêter est faisable, c’est rester arrêté qui est difficile”. Et c’est là qu’un programme de rétablissement basé sur la science de la dépendance et non une diète de perte de poids, prend tout son sens.

Alors voici le squelette du programme de Liberté Alimentaire. On sort d’abord la tête de la bouffe et tranquillement, on apprend à sortir la bouffe de la tête et à vivre sans. Et éventuellement, on réalise que c’est magnifique d’être un addict parce que ça nous a permis de se forger une vie qui nous ressemble, de se mettre au monde, d’être la meilleure version de soi. On mange en noir et blanc pour vivre en couleur!!! Un jour on réalise qu’être un addict est un super pouvoir, il faut juste apprendre à dompter la bête!

Vous pouvez vous inscrire au prochain webinaire ”Se sortir la tête de la bouffe et la bouffe de la tête” en allant ici. Et vous pouvez vous abonner à la Communauté bienveillante de Liberté alimentaire qui offre 5 rencontres de soutien par semaine avec un thème prédéfini, une superbe boîte à outils incluant mon livre numérique qui explique quoi manger pour éteindre nos cravings puis comment mettre en place la suite de l’ABCD et un espace de clavardage pour rester connecté en tout temps et se nourrir entre nous entre les rencontres.

Ensemble, on peut changer le monde de la perte de poids et de la compulsion alimentaire, un dépendant à la fois. Notre communauté prend son envol et sera magnifique! Joignez vous à nous!

 

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